Résidence de création à Saint-Élie-de-Caxton : un effet catalyseur !

Crédit photo : Danaë Ouellet

Voilà des nouvelles de ma quatrième semaine de résidence à Saint-Élie-de-Caxton.

Comme je vous l’expliquais dans un petit vidéo la semaine dernière, j’ai du me replier dans mes terres abitibiennes quand le gouvernement a décidé d’interdire l’accès à ma région en raison du très petit nombre de cas de COVID chez nous. Ça ne veut pas dire que j’ai cessé mon travail de création… au contraire. Dès mon retour, je m’y suis remis avec entrain et vigueur et je suis entré dans une phase d’écriture qui m’impressionne moi-même !

C’est en discutant avec Stéphanie Bénéteau, ma très stimulante coach d’écriture dans le projet, qu’une piste de travail intéressante est apparue. Je suis donc parti en écriture exploratoire dans une direction qui, ma foi, s’avère très prolifique.  En l’espace d’une dizaine de jours, c’est un flot d’histoires que j’ai écrites. Y’en a des bonnes et des moins bonnes, bien sûr ! Y’a aussi du travail  à faire sur chacune d’elles, évidemment ! Mais quand je regarde tout ça, je me dis qu’une résidence de création a vraiment un effet catalyseur fabuleux. Et je répète que l’opportunité d’avoir du coaching vient bonifier l’expérience par mille.

J’ai aussi eu la merveilleuse surprise de recevoir des histoires par courriel. Une dame de Saint-Élie a répondu à mon appel, à la petite lettre que j’avais laissée dans sa boîte aux lettres. Et puis une autre dame, Montréalaise, qui a eu vent de mon projet quelque part sur le Web. J’étais extrêmement touché et content de recevoir ces histoires émouvantes.  Elles viennent s’ajouter à ce corpus qui prend forme.

Depuis hier, j’essaie de réfléchir à la forme que pourra prendre ce spectacle en devenir. Tout ce nouveau matériel est chargé de mon intention de départ, mais il est aussi rempli des différentes impulsions que m’ont données mes rencontres caxtoniennes et de la concentration créatrice induite par le processus de résidence. J’essaie de me faire une tête sur la direction dans laquelle je veux poursuivre la création et sur l’échéancier que j’aimerais planifier. J’aurai besoin de trouver un rythme pour la suite de ce projet une fois que mon mois de résidence sera terminé…

En fait, au moment d’écrire ces lignes, c’est dans deux jours que c’est terminé… la résidence, pas le projet !

Et en terminant, je veux redire d’immenses mercis aux partenaires qui permettent cette résidence de création. Merci au Regroupement du conte au Québec, au  Conseil des arts et lettres du Québec et à Fred Pellerin. Et merci aux gens de Saint-Élie pour leur ouverture. Merci à Mémère, Luc, Baba, Léon, Suzanne et Luc, à la boulangère, à la Christine la potière et les autres… À bientôt !

Au plaisir !

Pierre Labrèche


La résidence de création pour conteurs et conteuses du Regroupement du conte au Québec (RCQ), qui devait se dérouler en avril 2020 et avait dû être reportée en raison des restrictions liées à la crise sanitaire de la COVID-19, se déroule à Saint-Élie-de-Caxton pour une 7e année durant tout le mois d'avril. Elle amène cette fois-ci un conteur de l’Abitibi, Pierre Labrèche, qui vient travailler à l'écriture de son prochain spectacle intitulé Comme une main tendue. Grâce au partenariat renouvelé pour une septième année avec le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et son appui financier, et avec le conteur Fred Pellerin qui offre l’espace de création, le RCQ offre un modèle de résidence qui donne aux conteurs et conteuses les moyens financiers et professionnels de créer. Il s’agit d’un chaînon essentiel pour l'émergence de nouveaux spectacles en conte.

Plus de détails

Pierre Labrèche

Pierre Labrèche conteur
Conteur
Descriptif: 
Je suis facteur de contes. Pendant un grand bout de temps, j’ai eu un pied dans mes bottines de facteur et l’autre dans mes souliers de conteur. Ou peut-être était-ce l’inverse? En tout cas, je suis devenu « homme de lettres... » C’est en 2003, dans mon Abitibi natale, que j’ai chaussé pour la première fois mes souliers de conteur. Les histoires que je raconte sont des oeuvres originales. Je puise aussi parfois dans le répertoire traditionnel et le patrimoine universel pour y tirer des contes que je transforme au gré de mon imaginaire... Depuis de nombreuses années, j'emmène les gens avec moi, sur des chemins de travers. Je prends plaisir à transporter mon sac d’histoires tant au Québec, qu’en France.
Pierre Labrèche conteur

Stéphanie Bénéteau

ConteuseMédiatriceFormatrice
Descriptif: 
Avec sa parole poétique, sa gestuelle gracieuse et sa voix envoûtante, Stéphanie Bénéteau raconte les grands récits de la tradition mondiale. Son répertoire passe par le folklore québécois et international, les Mille et Une Nuits, les contes coquins, la légende médiévale de Tristan et Iseult et la mythologie grecque. Stéphanie présente régulièrement ses spectacles à l’étranger. Elle gagne en 2005 l’Ours d’Or, prix du public de la série Contes nomades. Elle reçoit de nombreuses subventions du Conseil des arts et lettres du Québec et du Conseil des Arts du Canada. En 2008 elle fait une tournée avec le Conseil des arts de Montréal. En 2013 elle crée un conte pour fêter le 250ème anniversaire de l’arrivée des Filles du Roy à Montréal, conte qu’elle présente à l’hôtel de ville de Montréal. Stéphanie raconte aussi beaucoup aux enfants et aux adolescents. Elle a créé un atelier sur le conte qu’elle présente dans des écoles en milieu défavorisé et aide des milliers de jeunes en difficulté à découvrir la joie de l’imaginaire et la puissance de la parole.

Fred Pellerin

Conteur
Descriptif: 
Diplômé en littérature à l’Université du Québec à Trois-Rivières, fils de comptable agréé, il est devenu « conteur agréable par mégarde » après avoir été bercé par les histoires de sa grand-mère, de son voisin, Eugène, et de son père. Les histoires de Fred Pellerin sont celles de son village : Saint-Élie-de-Caxton, petit village québécois de la Mauricie « où les lutins et les fées s’écrasent dans les pare-brises le soir ». Anecdotes, potins, rumeurs passent à la moulinette de Fred Pellerin pour en ressortir sous forme de contes pour adultes. La frontière entre réalité et imaginaire est ténue et toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé n’est pas fortuite. Et la force de ce formidable bonimenteur est, sans être démagogique, de nous raconter des histoires… toujours vraies! Fred Pellerin met des enjoliveurs à la surréaliste banalité, brasse notre mémoire collective par ses acrobaties verbales. Plus de 3 000 représentations professionnelles au sein de la francophonie mondiale.
30 avril 2021