Présentation du Référentiel de compétences du conteur en Slovénie

 Ljubljana, juin 2018.

Une salle de classe vide, un soleil qui brille à l’extérieur, je constate que le wifi sur place ne permettra pas un lien avec le Québec pour la période de questions. Des représentants de différentes associations européennes de conte font leur entrée dans la classe, s’assoient sur des chaises de bois, discutent en terminant leur café. C’est la première fois, en dix ans, que le RCQ se fait offrir de présenter un atelier sur son travail. Rapidement, la salle est comble pour la présentation, en anglais, du Référentiel de compétences du conteur.

C’est que, FEST est actuellement au début d’un processus que nous avons entamé en 2010 : celui d’identifier les besoins en formation et les différentes compétences utilisées par les conteurs. C’est dans cet esprit que le RCQ s’est proposé présenter le Référentiel de compétence du conteur. Devant moi se trouvent autant des responsables de programme d’éducation en conte que des gens qui se méfient de la « standardisation » et de la « déformation » que peut créer cette formation. Tous sont attentifs aux explications sur l’origine de cet outil et la façon dont il est utilisé pour créer des formations dans une vision globale à long terme.

La réception est bonne, les commentaires ne tardent pas à venir. Plusieurs représentants, agréablement surpris, félicitent le RCQ pour son travail ainsi que sa générosité à partager ouvertement celui-ci. Ces applaudissements reviennent, bien entendu, au comité de formation qui, par sept longues années de travail, a réussi à créer un outil unique et à positionner le RCQ comme une organisation actuelle et innovante. 

Bien entendu, tout n’est pas rose : il y a quelques critiques, des suggestions, des interrogations sur comment intégrer ces savoirs au modèle d’éducation Européen. De plus, le référentiel n’est pas encore traduit en anglais, ce qui limite son champ d’action possible hors des pays francophones. Surtout, on sent un besoin naturel de la communauté européenne d’entreprendre son propre chemin de réflexion quant aux compétences utilisées dans toutes les formes possibles de la pratique du conte. Un travail qui risque d’être passionnant et apporter beaucoup à la vision du conte international.

En terminant, le référentiel n’est pas le seul outil ayant piqué la curiosité de la communauté européenne.  La Carte critique de Christian-Marie Pons a également éveillé un certain intérêt lorsqu’il a été mentionné en fin de présentation. Peut-être y a t’il ici une suite possible. À suivre.

Jérome Bérubé

Réprésentant du RCQ à la 11e conférence de FEST en Slonévie

11 septembre 2018