À travers notre implication au sein du Front commun pour les arts, nous avons pu exprimer notre inquiétude concernant le financement insuffisant de notre discipline. Ce manque de ressources freine non seulement la création, mais aussi la diffusion et la valorisation du conte, une discipline artistique essentielle à la valorisation et la transmission de notre culture. En tant que membres actifs du Front, et par notre participation aux actions du GMAQ, nous avons mis en lumière l'urgence d’un soutien gouvernemental tangible pour les arts de la parole. Cette initiative, lancée dès la création du RCQ, découle d’une volonté manifeste de garantir une place à notre discipline artistique dans le milieu culturel. Nous restons déterminés à faire entendre nos revendications et à obtenir les appuis nécessaires pour assurer la pérennité et l’épanouissement du conte au sein de notre société. LES 21 ORGANISMES DU FRONT COMMUN POUR LES ARTS PRÉSENTENT LEUR MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE AU GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. À l’automne, le Front commun tirait la sonnette d’alarme et réclamait déjà des actions claires pour garantir la pérennité du milieu culturel et affronter les défis qui secouent le milieu artistique : Porter à 200 millions $ les crédits permanents du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) dès la prochaine année financière ; Viser la consolidation des budgets du CALQ en rendant l’ensemble de ses crédits permanents ; Systématiser l’indexation des programmes du CALQ ; Faire de la culture d’ici une véritable priorité gouvernementale dotée d’une vision à long terme pour les milliers d’artistes et travailleur.euse.s culturel.le.s du secteur. L’investissement est essentiel pour freiner la dégradation de l'écosystème culturel. L'augmentation importante des coûts, qui s'est accélérée ces dernières années, ébranle gravement la création, la production et la diffusion des œuvres, de même que les carrières des artistes et des travailleur.euse.s culturel.le.s. « Nous ne demandons pas ces investissements pour faire du développement, nous les demandons pour maintenir les activités. Les coupures dans les programmations que des salles de diffusion annoncent depuis le début de l’année, nous les avons vues venir. C’est ce que nous avons dit au gouvernement tout l’automne. » Julie-Anne Richard, directrice générale, RIDEAU Des conséquences bien réelles sur notre culture Les conséquences que subira le milieu culturel si les demandes prébudgétaires ne sont pas satisfaites sont inévitables et se font déjà sentir. Dans toutes les régions du Québec de même que dans la Capitale-Nationale et à Montréal, des organismes diminuent leur programmation faute de moyens financiers suffisants. Ces confessions font écho aux nouvelles des derniers jours qui nous confirment l’état critique de la situation : manifestations, annulations, fermetures, programmations réduites, témoignages d’artistes, et bien d’autres. Les conséquences sont pourtant présentées avec lucidité au gouvernement du Québec depuis plusieurs exercices budgétaires. Cette année encore, le milieu culturel a soutenu un mémoire prébudgétaire rigoureux auprès des cabinets du premier ministre ainsi que des Finances et de la Culture démontrant les effets maintenant perceptibles du financement insuffisant : Dévitalisation de notre écosystème : suspension de projets et d’activités de développement des publics, diminution du soutien à la relève et diminution du rayonnement international de notre culture ; Diminution de l’offre aux citoyens : moins de spectacles et d’expositions, augmentation des coûts de billets ; moins de tournées et des régions du Québec moins bien desservies en matière d’offres culturelles ; Dégradation des conditions de travail p « Il faut agir dès le prochain exercice budgétaire pour sauver tout un pan de l’écosystème artistique québécois, riche à notre identité culturelle, à nos valeurs, et qui nous fait honneur. » Caroline Gignac, directrice générale, Conseil québécois du théâtre (CQT) « 100 % de la population consomme des produits culturels toutes disciplines confondues. Il est temps qu’on pense à investir dans les produits culturels d’ici avant que la clientèle change ses habitudes et investisse massivement dans les produits culturels d’ailleurs qui nous font tous perdre économiquement. » François Colbert, professeur titulaire à HEC Montréal et titulaire de la Chaire de gestion des arts Carmelle et Rémi-Marcoux « Un des piliers fondamentaux de notre société, la Culture, ce qui fait de nous ce que nous sommes, n’est plus simplement affaibli; il expose plutôt des fissures profondes, depuis quelques jours, et menace littéralement de s’effondrer » Tania Kontoyanni, présidente, Union des artistes (UDA) À propos du Front commun pour les arts Le Front commun pour les arts regroupe 21 organisations représentant divers secteurs artistiques et culturels de la province. Unies par un objectif commun, ces organisations œuvrent à défendre la vitalité, la diversité et l’avenir de la culture au Québec. Face aux pressions économiques et aux défis sociaux, le Front commun revendique des investissements du gouvernement dans le secteur culturel afin de garantir la pérennité des arts et de la créativité québécoise. Cliquez ici pour consulter le mémoire 18 février 2025